Le procès relatif à la disparition de plus de 4 milliards de FCFA à la Direction générale des impôts (DGI), ouvert le 20 janvier 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), continue de livrer des informations étonnantes. Parmi les prévenus figure Blaise Salanon, une figure complexe qui a fait des déclarations surprenantes lors de son audition. Blaise Salanon, père de cinq enfants et marié à deux femmes, est l’un des accusés dans cette affaire.
Le 22 janvier, lors du troisième jour du procès, il a révélé être le fils d’un « bokonon », un féticheur réputé, et a affirmé avoir été initié aux pratiques de fétichisme dès son plus jeune âge en suivant son père. Après avoir travaillé dans le milieu de la presse, il aurait choisi de se consacrer pleinement au fétichisme, devenant ainsi un expert dans ce domaine.
Salanon a également évoqué des rencontres avec plusieurs figures politiques africaines de premier plan, auxquelles il aurait offert ses services de fétichisme. Il a cité les anciens présidents Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire), Moussa Dadis Camara (Guinée), et Michel Djotodia (Centrafrique) comme ayant sollicité ses consultations.
Cependant, le ministère public a remis en question la véracité de ces déclarations, soulignant que Salanon n’avait que 16 ans au moment où ces dirigeants étaient en fonction, ce qui aurait rendu impossible l’accès à ces personnalités.
Concernant ses gains, Salanon a précisé que ses consultations lui rapportaient des sommes considérables. Par exemple, ses services à l’ancien président ivoirien lui auraient permis de percevoir au minimum 20 millions de FCFA, tandis qu’il aurait touché 13 millions de FCFA lors d’une visite à Ouagadougou, où Moussa Dadis Camara résidait en exil.
Selon lui, ses revenus mensuels étaient d’au moins 9 millions de FCFA, pouvant atteindre jusqu’à 200 millions de FCFA.Lors de son arrestation, une somme de 15 millions de FCFA en liquide a été retrouvée dans le véhicule de Salanon, accompagnée d’un chèque.
Interrogé à ce sujet, il a expliqué qu’il avait acheté une parcelle de terrain en face d’une église catholique, mais que les prêtres lui avaient demandé de ne pas mener ses activités occultes à proximité de l’église et de restituer un chèque de 15 millions de FCFA, ce qu’il aurait fait via un notaire. L’argent, qu’il avait retiré de la banque, est resté dans son véhicule.
Laisser un commentaire