Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, en chute dans les sondages, a annoncé sa démission lundi, après des semaines de crise politique exacerbée par les menaces économiques de Donald Trump. Ce dernier, récemment élu président des États-Unis, a suggéré que le Canada devrait « fusionner » avec les États-Unis, une proposition qu’il a répétée à plusieurs reprises ces derniers temps.
Cette déclaration a provoqué un climat de tension intense, poussant Trudeau à prendre la décision de quitter son poste.Justin Trudeau, âgé de 53 ans, faisait face à une pression croissante, non seulement de l’opposition, mais aussi de plusieurs personnalités de son propre parti, inquiet des perspectives pour les élections législatives à venir.
« J’ai l’intention de démissionner de mon poste de chef du parti et de Premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef », a-t-il déclaré, visiblement ému, lors d’une conférence de presse à Ottawa.Le processus de sélection d’un nouveau chef du Parti libéral prendra plusieurs mois, ce qui signifie que M. Trudeau restera Premier ministre jusqu’au 20 janvier, date à laquelle Donald Trump prendra officiellement ses fonctions à la Maison Blanche.
L’annonce de la démission de Trudeau intervient dans un contexte de plus en plus tendu, où la proposition de Trump d’annexer le Canada n’a fait qu’aggraver la situation. Le président élu des États-Unis a aussi salué Trudeau comme un « ami fidèle », une remarque qui a été perçue comme un affront par beaucoup au Canada.
Les Canadiens ne sont pas vraiment surpris par la démission de leur Premier ministre, beaucoup estimant que cela soulageait Trudeau, accablé par la pression. Pour Annette Sousa, habitante d’Ottawa, « il avait beaucoup de pression sur les épaules ». Toutefois, pour d’autres comme Rob Gwett de Toronto, la démission arrive trop tard, et la situation aurait dû être réglée plus tôt, surtout face aux nombreux scandales qui ont marqué son mandat.
Sous sa direction, le Canada a connu des réformes progressistes, telles que la légalisation du cannabis et une forte politique sociale. Cependant, des défis comme l’inflation, la crise du logement et la gestion des relations internationales ont assombri son bilan. Les tensions avec Trump, qui menaçait de imposer des droits de douane et d’autres sanctions économiques, ont également intensifié la crise.
La démission de Trudeau laisse un vide au sein du Parti libéral, qui accuse un retard considérable dans les sondages face aux conservateurs. Les élections législatives, prévues d’ici octobre 2025, s’annoncent donc particulièrement difficiles pour son successeur.
Laisser un commentaire