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Procès Kadhafi : Sarkozy jugé pour financement illégal de campagne , risque 10 ans de prison et 350 000 euros d’amende

Nicolas Sarkozy, ex-président français, est de nouveau au cœur de l’actualité judiciaire. Le 6 janvier 2025, il a débuté son procès pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007, après avoir, selon l’accusation, conclu un « pacte de corruption » avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi.

Ce procès, qui pourrait durer quatre mois, se concentre sur les accusations de financement de campagne à travers un soutien financier de la Libye, en échange de faveurs politiques. Sarkozy, âgé de 69 ans, est déjà sous bracelet électronique dans le cadre d’un autre procès, ce qui souligne l’ampleur de ses ennuis judiciaires. Il se défend vigoureusement, qualifiant les accusations de « fable » et affirmant qu’aucune somme libyenne n’a financé sa campagne.

Il est jugé pour des accusations graves, notamment corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs. Il risque jusqu’à dix ans de prison et 375 000 euros d’amende, ainsi qu’une inéligibilité pouvant aller jusqu’à cinq ans. L’affaire remonte à fin 2005, lorsque Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, aurait rencontré Mouammar Kadhafi en Libye, où un accord aurait été conclu.

Ce dernier, selon l’accusation, aurait accepté de soutenir financièrement la campagne de Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2007. Bien que l’accusation ne puisse pas établir un montant exact, un « faisceau d’indices » a conduit les juges à ouvrir ce procès.

Parmi ces indices figurent les témoignages de dignitaires libyens et des transferts d’argent suspects.
L’un des aspects clés de l’affaire est la réhabilitation internationale de Kadhafi, qui a été accueilli en grande pompe par Sarkozy après son élection. Un autre élément important est la signature de contrats commerciaux et des actions judiciaires en faveur de responsables libyens, dont Abdallah Senoussi, un proche de Kadhafi, impliqué dans l’attentat du DC-10 d’UTA en 1989.

Aux côtés de Sarkozy, plusieurs autres personnalités sont jugées, dont l’ex-ministre Éric Woerth, trésorier de la campagne, et des figures moins connues comme Alexandre Djouhri et Ziad Takieddine, tous deux impliqués dans des transferts d’argent suspects. Takieddine a notamment affirmé que des « valises » d’argent en liquide avaient été remises à Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur de Sarkozy.

Le procès est suivi de près par les parties civiles, notamment des victimes de l’attentat du DC-10 d’UTA, et pourrait avoir des conséquences majeures pour l’avenir politique de Nicolas Sarkozy.

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