Accueil Politique & Société Grèves et manifestations à Conakry : L’opposition défie la junte
Politique & Société

Grèves et manifestations à Conakry : L’opposition défie la junte

Le 6 janvier, Conakry a été plongée dans un calme artificiel dû à la paralysie provoquée par une manifestation organisée par l’opposition, et interdite par les autorités. Cette mobilisation visait à exiger le départ de la junte au pouvoir, qui a renversé le président Alpha Condé en 2021.

La manifestation a perturbé de manière significative les transports et le commerce dans la capitale guinéenne, bien que l’important dispositif policier déployé et les avertissements des autorités aient découragé les opposants de se rassembler en grand nombre. À bord de blindés et de véhicules blindés, des policiers et gendarmes, équipés de casques et d’armements, ont dispersé les rassemblements et ordonné aux habitants de regagner leurs foyers.

Le ministre de l’Administration du territoire, El Hadji Ibrahima Kalil Condé, a annoncé des mesures pour assurer la sécurité des citoyens dans un communiqué : « Je vous instruis de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens. »Ces manifestations, fréquemment organisées par l’opposition et systématiquement interdites par la junte, paralysent régulièrement la capitale et sont souvent marquées par des violences, notamment des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

Le 5 janvier, des heurts ont éclaté dans plusieurs quartiers de Conakry, notamment à Koloma, où plusieurs personnes, dont un dirigeant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), ont été arrêtées. Des affrontements sporadiques ont aussi eu lieu le lundi suivant.

Le collectif des Forces Vives de Guinée (FVG), qui regroupe les principaux partis d’opposition et des organisations de la société civile, réclame le départ immédiat de la junte et la mise en place d’une transition civile.

Alors que le général Mamadi Doumbouya, leader de la junte, a promis, lors de ses vœux de fin d’année, une « année électorale cruciale » et la reprise des activités politiques en 2025, la perspective d’une transition démocratique reste floue, aucune date n’ayant été fixée pour la restitution du pouvoir aux civils.

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *