Dans un contexte de réajustement stratégique en Afrique de l’Ouest après leur retrait du Niger, les États-Unis cherchent à renforcer leur partenariat avec le Bénin pour lutter contre le terrorisme et la violence extrémiste. La visite d’Amanda Dory, sous-secrétaire d’État américaine à la Défense par intérim, au Bénin, a marqué un tournant dans ces discussions, bien que le gouvernement béninois reste prudent quant à l’installation d’une base militaire étrangère sur son territoire.Amanda Dory a rencontré le ministre béninois de la Défense, Fortunet Nouatin, ainsi que plusieurs autres hauts responsables, dont le ministre des Finances, Romuald Wadagni, le ministre des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, et le chef d’état-major de la Défense, le général Fructueux Gbaguidi.
Les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale, particulièrement dans la lutte contre les groupes terroristes qui représentent une menace croissante, surtout dans le nord du pays. Le Bénin, bien que partenaire de longue date des États-Unis en matière de sécurité, reste ferme sur sa volonté de ne pas accueillir de bases militaires étrangères. Les autorités béninoises privilégient une approche collaborative, axée sur l’amélioration de leurs capacités nationales et régionales de défense. En réponse, Amanda Dory a réaffirmé l’engagement des États-Unis à soutenir les pays du Golfe de Guinée dans la lutte contre les groupes extrémistes, en soulignant l’importance d’une coopération qui intègre défense, développement et diplomatie pour traiter les causes profondes de l’instabilité.
Les discussions ont également mis en lumière les défis spécifiques auxquels le Bénin est confronté, notamment l’expansion des groupes terroristes dans les régions du nord. Le ministre béninois de la Défense a insisté sur la nécessité de continuer à travailler avec les partenaires régionaux et internationaux pour éviter la propagation du terrorisme dans la région. Bien que le Bénin reste prudent face à la proposition d’une base militaire américaine, les deux parties ont affirmé leur détermination à renforcer les relations bilatérales et à soutenir la paix et la sécurité dans la sous-région. L’accent est mis sur une coopération équilibrée qui se concentrerait davantage sur des solutions locales et régionales face aux menaces croissantes du terrorisme.
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