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Harcèlement sexuel : L’Inf met en garde le personnel du Mestfp sur les sanctions légales

Le 26 novembre 2024, l’Institut National de la Femme (Inf) a organisé une session de sensibilisation au ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle (Mestfp) dans le cadre de la campagne « Seize jours d’activisme contre les violences basées sur le genre ». Cette rencontre a été l’occasion pour l’Inf de rappeler aux fonctionnaires du ministère les lourdes sanctions prévues par la loi béninoise contre le harcèlement sexuel, en particulier en milieu professionnel.Josette Atadé, cheffe du pôle Affaires juridiques à l’Inf, a été l’oratrice principale de cette session. Dans son discours, elle a insisté sur la sévérité des sanctions encourues par les auteurs de harcèlement sexuel au Bénin. « Aujourd’hui, il vaut mieux avoir des ennuis judiciaires pour un meurtre que pour du harcèlement sexuel », a-t-elle souligné d’emblée, mettant en garde contre la rigueur de la législation qui encadre ce phénomène.

Selon Josette Atadé, la loi béninoise sur le harcèlement sexuel est claire et ne tolère aucune forme de compromis. Toute situation de harcèlement sexuel, qu’elle se produise dans le cadre professionnel ou ailleurs, expose son auteur à des poursuites judiciaires. Elle a rappelé que le harcèlement sexuel est défini par l’article 276 du Code pénal béninois comme « tout acte consistant à user de paroles, de gestes, de messages, de pressions ou de menaces pour obtenir des faveurs de nature sexuelle, dans un rapport de subordination, sans le consentement de la personne visée ». Ce texte montre que la loi prend en compte les actes répétés et les situations de vulnérabilité des victimes, qu’elles soient physiques, sociales ou économiques.

Elle a également précisé que la loi ne fait pas de distinction entre l’auteur et la victime, ni en fonction du genre de l’un ni de l’autre. Autrement dit, les femmes comme les hommes peuvent être à la fois victimes et auteurs de harcèlement sexuel.Josette Atadé a ajouté qu’il était primordial de comprendre que la victime ne choisit pas toujours de se retrouver dans une telle situation, mais que c’est l’abus de pouvoir de l’auteur qui crée cette dynamique de soumission. Ainsi, il appartient à l’employeur de garantir un environnement de travail où aucune forme de harcèlement ne soit tolérée et où toute personne se sent en sécurité.

Les messages transmis par Josette Atadé ont été bien accueillis par le personnel féminin du Mestfp, notamment par Jeannette Affounféré, qui s’est engagée à partager ces informations auprès de ses collègues, amis et connaissances. « Nous allons diffuser ces enseignements et les rendre accessibles à notre entourage, car la lutte contre le harcèlement sexuel ne doit pas se limiter à ce seul cadre. C’est une question de responsabilité collective », a-t-elle déclaré après la session. Cette session de sensibilisation à l’Inf marque un tournant dans la prise de conscience des enjeux liés au harcèlement sexuel en milieu professionnel au Bénin. Grâce à des actions comme celle-ci, les victimes sont mieux informées de leurs droits et les auteurs potentiels de harcèlement sont avertis des sanctions qui les attendent. C’est un pas important vers un environnement de travail plus sûr et plus respectueux pour tous.

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