Accueil Politique & Société Enquête sur la tentative de coup d’État : Boko et Homéky face à leurs co-accusés, l’instruction se poursuit
Politique & Société

Enquête sur la tentative de coup d’État : Boko et Homéky face à leurs co-accusés, l’instruction se poursuit

Le lundi 11 novembre 2024, le procès des deux figures clés de l’affaire de tentative de coup d’État, Olivier Boko et Oswald Homéky, a pris un nouveau tournant à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Alors que les accusés se trouvent en détention provisoire depuis leur arrestation fin septembre, les confrontations organisées devant la chambre d’instruction révèlent que l’enquête suit son cours.

Les deux hommes, Olivier Boko, acteur politique influent, ainsi qu’Oswald Homéky, ex-ministre, sont accusés de complot contre la sûreté de l’État et de corruption d’agents publics. Ces accusations, d’une gravité extrême, mettent en lumière des actes de haute trahison contre l’État, au moment où les deux accusés auraient tenté de renverser le régime en place, avec le soutien d’autres complices. Malgré l’absence d’aveux de la part des intéressés, les confrontations à huis clos témoignent de l’avancement du dossier.

Les confrontations, qui se sont déroulées sous haute surveillance et dans le plus grand secret, ont permis aux juges d’instruction de confronter les accusés aux témoins-clés et co-accusés. Olivier Boko a ainsi été mis face à l’ancien ministre des Sports, à un comptable lié à son entourage et au colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè, chef de la Garde républicaine.

Ce dernier, selon les révélations du procureur spécial Mario Metonou, aurait été approché par Boko et Homéky avec une proposition d’argent pour soutenir leur plan de renversement du pouvoir en place. Bien que ces confrontations aient duré plusieurs heures, aucune confession ou rétractation n’a été obtenue. Ce silence des accusés, comme l’indiquent des sources proches du dossier, n’entrave cependant pas la progression de l’enquête.

En effet, les juges d’instruction continuent de rassembler les pièces à conviction et les témoignages, ce qui maintient la pression sur les accusés. Le procureur Metonou a déjà indiqué que le dossier est loin d’être clos, et que de nouveaux éléments pourraient émerger au fur et à mesure des investigations.

L’absence d’aveux ne signifie pas nécessairement une impasse pour l’instruction. Au contraire, elle révèle la stratégie des accusés, qui cherchent visiblement à protéger leurs réseaux ou à nier les accusations pour éviter une aggravation de leur situation. Les juges, de leur côté, semblent déterminés à poursuivre leur travail, scrutant chaque détail, chaque témoignage, dans l’espoir de faire la lumière sur cette tentative de déstabilisation de l’État.

Les accusations de complot contre la sûreté de l’État demeurent l’élément central de l’affaire. Selon les autorités, les projets de Boko et Homéky auraient mis en péril l’intégrité de l’État, en s’appuyant sur des réseaux militaires et civils. Le procureur spécial a d’ores et déjà souligné la gravité de l’affaire, évoquant des tentatives de manipulation de hauts responsables de l’armée et des autorités publiques.

Les accusés, bien qu’entendus et confrontés, continuent de clamer leur innocence. Leurs avocats ont d’ailleurs demandé la remise en liberté provisoire, arguant de l’absence de preuves tangibles pour justifier leur maintien en détention. Cependant, à ce stade, les juges d’instruction ont choisi de maintenir leur détention, ce qui montre que l’enquête progresse dans le respect des procédures légales.

L’instruction est loin d’être terminée, et bien que l’absence d’aveux puisse sembler un obstacle, elle ne constitue pas une fin de non-recevoir. Au contraire, elle pourrait annoncer un prolongement des investigations, avec la mise en lumière d’autres acteurs impliqués ou de nouvelles preuves à charge.

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même catégorie

Centrale solaire d’Illoulofin : Un pas décisif vers l’autonomie énergétique du Bénin

Le Bénin franchit une étape clé dans sa transition énergétique avec le...

Vers une gestion budgétaire plus transparente : Le Bénin intègre l’Ogp

Le Conseil a autorisé l’adhésion du Bénin à l’Open Government Partnership (OGP),...