Le gouvernement béninois a lancé, le 12 novembre 2024, un projet stratégique d’une grande envergure à Kétou, visant à renforcer la transformation locale du manioc, du maïs et du riz. Cette initiative, qui bénéficie d’un investissement de plus de 4,5 milliards FCFA, est financée par l’État béninois et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA). Elle a pour objectif de stimuler la production agricole locale, d’améliorer la chaîne de valeur et de promouvoir l’autosuffisance agroalimentaire du pays.
Le projet consiste en la construction de six unités modernes de transformation qui permettront de valoriser sur place les récoltes de ces trois cultures stratégiques pour l’économie béninoise. Lors de la cérémonie de lancement, en présence des autorités locales et des habitants de Kétou, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, a souligné l’importance de ce projet pour le développement du secteur agricole et la création de nouvelles opportunités économiques pour les producteurs locaux.
« Ce projet est une véritable opportunité pour les agriculteurs de Kétou, car il leur permettra non seulement de transformer leur manioc en produits certifiés, comme le lafou et la farine panifiable, mais aussi d’accéder à de nouveaux marchés, à la fois nationaux et internationaux », a expliqué le ministre Dossouhoui. Il a ajouté que cette initiative est un pas décisif vers la transformation du secteur agroalimentaire béninois, et qu’elle s’inscrit pleinement dans la vision du gouvernement pour une autosuffisance alimentaire durable.
Le projet est également perçu comme un levier pour renforcer la compétitivité des producteurs locaux. Éric Renaud, directeur de la Société Nationale de Mécanisation Agricole (SoNaMA), en charge de la construction des infrastructures, a précisé que ces nouvelles unités nécessiteront environ 1 500 tonnes de manioc par an, ce qui témoigne du potentiel de production et des opportunités économiques pour la région. Ce complexe moderne devrait être opérationnel d’ici juin 2025 et contribuera à la création de nombreux emplois dans la filière agroalimentaire.
Jean-Pascal Kabore, directeur du FIDA pour le Bénin et le Togo, a souligné l’importance de ce projet pour les coopératives agricoles locales, qui bénéficieront directement de l’augmentation de la demande en matières premières pour les unités de transformation. La transformation locale permettra aussi de réduire les pertes post-récoltes, souvent liées à l’exportation brute des produits agricoles.
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