L’initiative récente de créer un Cadre de concertation des partis de l’opposition béninoise marque une étape importante à l’approche des élections de 2026.Plusieurs formations, dont Les Démocrates, la Nouvelle Force Nationale (NFN), le Mouvement Populaire de Libération (MPL) et la Grande Solidarité Républicaine (GSR), se sont rassemblées pour renforcer leurs actions contre la mouvance présidentielle. Pourtant, l’absence notable des FCBE et de Restaurer l’Espoir (RE) soulève des interrogations sur la véritable unité de cette coalition.
Malgré les déclarations d’intention, des tensions internes persistent. Des tensions internes persistent. Des leaders comme Sabi Korogone, ancien président du MPL, ont exprimé des doutes, accusant certains membres du cadre de chercher plus des positions au pouvoir que de répondre aux attentes réelles de la population. Il craint que cette initiative ne soit qu’une manœuvre pour s’intégrer dans un système qu’ils prétendent combattre. Ces divisions internes, bien que cachées sous des apparences d’unité, risquent de miner l’efficacité de l’opposition à se constituer en une alternative crédible face à un régime déjà bien ancré.En outre, cette démarche pourrait renforcer les soupçons de manipulation politique.
Dans un contexte où l’opposition peine à se définir sur des bases solides, chaque rapprochement est scruté avec méfiance. La question qui se pose est celle de la sincérité de cette unité : est-elle véritablement axée sur un projet commun ou simplement une tentative de s’impliquer dans les jeux de pouvoir ? L’issue de cette dynamique dépendra de la capacité des partis à dépasser leurs rivalités et à se concentrer sur des propositions concrètes, au-delà des ambitions personnelles.L’opposition béninoise se retrouve ainsi à un carrefour stratégique : réussir à surmonter ses divisions pour offrir une alternative crédible, ou risquer de se fragmenter encore davantage, donnant un coup de pouce à la mouvance présidentielle.
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