La course pour la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) se précise à l’approche du scrutin de mai 2025. Parmi les candidats, Romuald Wadagni, ministre des Finances du Bénin, se distingue avec son expertise en finance et sa gestion rigoureuse des réformes économiques.
Face à lui, Samuel Munzele Maimbo, ancien vice-président de la Banque mondiale, porte l’expérience des institutions internationales mais fait face à des critiques sur son ancrage local et sa maîtrise du français. D’autres figures africaines, telles que Abbas Mahamat Tolli du Tchad et Amadou Hott du Sénégal, ajoutent à la compétition, avec des parcours marqués par des réformes financières et des ambitions continentales. Les enjeux sont considérables : la BAD, pilier du développement économique africain, sera au cœur des décisions concernant la diversification économique, la lutte contre la pauvreté et les défis climatiques.
La victoire d’un francophone, comme Romuald Wadagni, pourrait redonner du poids à la francophonie dans une institution où les alliances et les réseaux jouent un rôle clé.Le mode de scrutin de la BAD, qui repose sur un système de votes pondérés, pourrait également jouer un rôle déterminant dans cette élection.
Les pays non-africains, notamment la France, les États-Unis, le Canada et le Japon, détiennent une part significative du capital de l’institution, influençant ainsi les décisions politiques et économiques. Les candidats devront donc non seulement convaincre les pays africains, mais aussi les grands contributeurs non-africains, pour décrocher la présidence.
Cette dynamique pourrait favoriser des candidats ayant des réseaux solides à l’international et une maîtrise des enjeux financiers mondiaux.
Les relations géopolitiques et les alliances régionales joueront également un rôle crucial dans le choix du futur président. Les pays de l’Afrique francophone, historiquement bien représentés à la BAD, pourraient chercher à conserver leur influence, mais la montée en puissance de l’Afrique anglophone pourrait redistribuer les cartes.
Le scrutin de mai 2025 s’annonce donc comme une élection à haut risque, où compétences techniques, capacités diplomatiques et soutiens politiques seront décisifs pour diriger une institution clé pour l’avenir économique de l’Afrique.
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