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Politique migratoire italienne : un bilan marqué par la répression

Depuis son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni, leader du parti Fratelli d’Italia, a imposé une politique migratoire en Italie caractérisée par une répression accrue des migrants et des ONG. Son mandat, débuté il y a deux ans, a vu l’adoption de mesures strictes qui ont suscité de vives critiques tant sur le plan national qu’international.

L’accord récemment signé avec l’Albanie, qui vise à transférer des migrants vers des centres d’asile, incarne cette stratégie de répression. Bien que présenté comme un projet innovant, il a déjà été confronté à des revers juridiques, y compris une décision de justice ordonnant le rapatriement des migrants, une situation que le gouvernement cherche à contourner avec des décrets.

Cette situation a lancé un débat au sein de l’Union européenne sur l’externalisation des demandes d’asile, une approche que certains pays regardent avec intérêt, malgré ses implications problématiques.Dès sa nomination, Meloni a instauré un état d’urgence migratoire et a multiplié les mesures répressives.

Le décret Cutro, qui a suivi une tragédie maritime ayant coûté la vie à près de 90 personnes, a introduit des quotas et restreint l’accès aux permis de séjour, tout en facilitant les expulsions et en allongeant la durée de rétention. De plus, avec le décret Piantedosi, les ONG en mer sont désormais contraintes de se rendre dans des ports désignés après chaque sauvetage, entraînant des retards dramatiques dans les opérations de secours.

Selon des ONG comme Médecins Sans Frontières, ces restrictions ont eu des conséquences dévastatrices, conduisant à l’arrestation de plusieurs navires et à une paralysie des opérations de sauvetage. La criminalisation de la solidarité est ainsi devenue un pilier de la politique migratoire de Meloni, illustrant un tournant inquiétant pour les droits des migrants.

La Première ministre a également utilisé le levier diplomatique pour renforcer sa politique répressive. Son accord controversé avec la Tunisie a été critiqué pour sa focalisation sur la réduction des départs de migrants, souvent au détriment des droits fondamentaux. Des rapports font état de mauvais traitements infligés aux migrants en Tunisie, tandis que des centaines d’entre eux vivent dans des conditions inhumaines.

Malgré les chiffres montrant une baisse des arrivées de migrants, Meloni se vante de l’efficacité de sa politique, sans toutefois prendre en compte les facteurs contextuels qui influencent ces données. Les crises économiques et politiques qui poussent les gens à fuir restent omniprésentes, et les mesures répressives ne font que déplacer les routes migratoires plutôt que de résoudre les problèmes à la racine.

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