À moins de quarante jours de l’élection présidentielle américaine, les récents sondages révèlent un duel de plus en plus serré entre Kamala Harris et Donald Trump. Selon un sondage Reuters-Ipsos publié le 24 septembre, Harris est créditée de 47 % d’intentions de vote, contre 40 % pour Trump.
Ce chiffre montre qu’elle a creusé l’écart par rapport à un précédent sondage de mi-septembre où son avance était de cinq points.Cependant, ces résultats doivent être interprétés avec précaution. La marge d’erreur d’environ quatre points souligne la nécessité de relativiser cet écart.
De plus, sur le site FiveThirtyEight, qui agrège les sondages, Harris est donnée à 48,3 % contre 45,8 % pour Trump, un écart de seulement 2,5 points, similaire à celui observé il y a deux semaines.Un aspect fondamental à considérer est le système de suffrage indirect des États-Unis, où le résultat dépend des grands électeurs et non du nombre total de voix.
Ainsi, la victoire se jouera principalement dans les « swing states », où la compétition est particulièrement intense. Dans des États clés comme la Géorgie et l’Arizona, Trump a actuellement une légère avance, tandis que Harris est en tête dans le Wisconsin et le Michigan.
Dans d’autres États tels que la Pennsylvanie et le Nevada, l’écart est tellement faible qu’il est difficile de prédire un vainqueur.L’un des axes majeurs de la campagne de Kamala Harris est de critiquer la perte d’emplois industriels sous la présidence de Trump, l’accusant d’avoir contribué à la disparition de 200.000 emplois dans ce secteur et d’avoir échoué à protéger les travailleurs américains face à la Chine.
Harris propose des mesures pour soutenir l’économie, comme un crédit d’impôt pour les familles et une aide à l’achat de logements, mais admet également que le coût de la vie est trop élevé, sans assumer directement la responsabilité de l’administration Biden.
En réponse, Karoline Leavitt, porte-parole de la campagne de Trump, a déclaré que Harris avait eu trois ans et demi pour prouver son efficacité, mais avait échoué.
De son côté, Trump a dévoilé une nouvelle stratégie économique axée sur la création d’emplois en Amérique, avec une approche protectionniste qui vise à séduire les électeurs inquiets des effets des politiques commerciales internationales.
La bataille se concentre donc sur les États clés où les deux candidats s’efforcent de gagner le soutien des électeurs indécis.
Dans un contexte où l’économie est le sujet central, chacun met en avant des propositions ciblées pour capter l’attention des électeurs. Malgré son avance dans certains sondages, Harris devra continuer à convaincre les électeurs de sa capacité à gérer les défis économiques, alors que Trump maintient une forte base de soutien avec son message protectionniste.
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