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Éradiquer les avortements clandestins au Bénin : La Campagne « Doxami » se met en place

La lutte contre les avortements clandestins au Bénin prend un tournant significatif avec le lancement de la campagne Doxami, mobilisant à la fois journalistes et organisations de la société civile. Selon l’Enquête Démographique et de Santé (Eds, 2018), ces avortements représentent environ 15 % des décès maternels, un fléau que la campagne s’efforce d’éradiquer.

Dr Raphaël Totongnon, membre du Collège national des gynécologues et obstétriciens du Bénin (Cngob), souligne l’importance d’un dialogue ouvert : « Venez, parlons-en. Doxami n’est pas seulement un échange entre pairs ; c’est un espace de discussion inclusif sur la santé sexuelle et reproductive. »

Cette initiative vise à sensibiliser la population sur la loi N° 2021-12, qui renforce le cadre légal autour de la santé sexuelle et reproductive. « En raison de la stigmatisation et du manque d’écoute, beaucoup de femmes et de filles prennent des décisions dangereuses qui les conduisent à des complications graves.

Nous saluons la volonté politique, notamment celle du chef de l’État, avec le décret N° 2023-151 encadrant l’IVG », déclare Nafissate Hounkpatin, présidente de l’Ong Iléwa.À l’approche de la Journée internationale du droit à l’avortement sécurisé (Jias) le 28 septembre, le Réseau des journalistes spécialisés sur les droits en santé sexuelle et reproductive (Rj-Dssr) et d’autres organisations annoncent des activités de sensibilisation.

La campagne Doxami a donc pour but de toucher les jeunes et les communautés pour favoriser un dialogue constructif. La Jias sera marquée par des événements tels qu’une journée récréative, un ciné-débat et un flashmob thématique sur les droits en santé sexuelle et reproductive.« Nous nous engageons à informer toutes les communautés. Notre objectif est clair : réduire les décès maternels évitables », insiste le Dr Totongnon.

Ce dernier note également que les premiers résultats du nouveau cadre légal montrent une diminution des cas de complications liées aux avortements clandestins. « Les établissements de santé constatent moins de cas graves. Les données à venir devraient confirmer cette tendance encourageante », conclut-il.

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