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Martinique en ébullition : la colère face aux prix exorbitants et aux tensions urbaines

Depuis début septembre, la Martinique est le théâtre d’un mouvement de contestation contre la vie chère. Les manifestations, bien que majoritairement pacifiques, ont été marquées par des violences urbaines, notamment des incendies de voitures et des barricades à Fort-de-France. Un couvre-feu partiel a été instauré en réponse à ces tensions.Le cœur de la contestation est la distribution alimentaire.

Le Grand Port de la Martinique, par où transitent 98 % des marchandises, est paralysé par des actions de protestation. Les membres de l’association Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens (RPPRAC) bloquent les hypermarchés, exprimant des frustrations face à des prix exorbitants. En effet, les produits alimentaires y sont en moyenne 40 % plus chers qu’en métropole, avec des exemples frappants comme le prix des pots de compote, presque trois fois plus élevé.

Olivier Sudrie, économiste, souligne que l’éloignement géographique, un système de distribution complexe et une fiscalité obsolète contribuent à ces hausses de prix. En 2020, près de 27 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté, contre 14,4 % en métropole, ce qui amplifie le sentiment d’injustice.
Le RPPRAC a exigé des prix alignés sur ceux de métropole, une demande qualifiée de “fantasme” par Philippe Jock, président de la Chambre de commerce.

Bien que des promesses aient été faites pour réduire les prix de certains produits de première nécessité, les violences continuent, avec des supermarchés envahis et des incidents graves, tels que l’incendie d’un McDonald’s.
Les jeunes Martiniquais sont particulièrement touchés par le chômage, dont le taux atteint 24 % chez les 15-29 ans, un facteur aggravant des tensions sociales. Ce climat de crise révèle des revendications urgentes pour une justice économique et sociale, alors que la population exprime un ras-le-bol face à des conditions de vie difficiles.

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