En décembre 2024, les Ghanéens se rendront aux urnes pour élire leur futur président, marquant ainsi la fin du mandat de Nana Akufo-Addo. Le président ghanéen a récemment annoncé qu’il quittera officiellement la présidence le 7 janvier 2025, faisant écho aux précédents présidents Jerry John Rawlings et John Agyekum Kufuor, qui ont également servi deux mandats avant de se retirer.
Nana Akufo-Addo a souligné que son dernier grand défi sera de superviser des élections pacifiques et équitables en décembre. Son annonce est bien plus qu’un simple changement de leadership ; elle représente un acte significatif dans le contexte politique africain où le départ volontaire des dirigeants au terme de leurs mandats reste rare. Akufo-Addo, en choisissant de quitter le pouvoir à la fin de son deuxième mandat, pose un exemple important pour d’autres leaders africains.
En Afrique, de nombreux dirigeants, tels que Gnassingbé Eyadéma du Togo, Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et Paul Biya du Cameroun, sont souvent critiqués pour leur longévité au pouvoir et leur réticence à céder le fauteuil présidentiel. Eyadéma est resté en fonction pendant près de 38 ans avant son décès en 2005, tandis que Paul Biya et Alassane Ouattara continuent de présider leurs pays malgré des mandats prolongés et des controverses sur leurs intentions de rester au pouvoir.
Le départ annoncé d’Akufo-Addo pourrait servir de modèle aux dirigeants en place qui, malgré des mandats prolongés et une gouvernance contestée, semblent hésiter à passer le relais. Le geste d’Akufo-Addo illustre la possibilité pour les dirigeants africains de quitter le pouvoir de manière ordonnée et responsable, tout en respectant les principes démocratiques et en renforçant la stabilité politique. Ce choix est un signal fort pour ceux qui s’accrochent au pouvoir et un appel à adopter une vision plus démocratique et respectueuse des limites de mandat.
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