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Répercussions de la loi sur la nationalité au Bénin : un pont vers les afro-descendants et une nouvelle dynamique culturelle

Le 30 juillet, le Parlement béninois a adopté une loi novatrice visant à renforcer les liens entre le Bénin et les Afro-descendants à travers le monde. Cette législation permet aux personnes ayant des ancêtres africains déportés lors de la Traite des Noirs et du commerce triangulaire d’acquérir la nationalité béninoise. Une fois promulguée par le président Patrice Talon, cette loi marquera une étape significative dans la réponse du Bénin aux défis identitaires auxquels sont confrontés les afro-descendants.

Lilith Dorsey, une citoyenne américaine vivant à la Nouvelle-Orléans, envisage de demander la nationalité béninoise grâce à cette nouvelle loi. Elle espère ainsi se rapprocher de ses racines et exprime son enthousiasme : « Ce que fait le gouvernement béninois est extraordinaire. Cela nous rapproche de nos frères et sœurs ici. » Dorsey prévoit de vivre au Bénin et de développer un lien plus profond avec la terre de ses ancêtres. De même, Nathan Debos, un autre citoyen américain, se réjouit de cette opportunité. Il prévoit de se rendre au Bénin en janvier pour assister aux Vodun Days à Ouidah, un événement célébrant les arts et la culture vaudou. Debos, qui se dit confronté au racisme aux États-Unis, voit dans cette loi une chance de retrouver ses racines et de s’épanouir dans un environnement plus accueillant.

Le Bénin, avec cette initiative, cherche à guérir les blessures laissées par la traite négrière. Pour certains, comme Séraphin Adjagboni, chef dignitaire et infirmier à la retraite, le retour des afro-descendants est une étape essentielle pour compléter l’histoire du pays. « Nos ancêtres l’avaient prédit. Sans ce retour, notre histoire ne sera jamais complète », affirme-t-il. Pour Nadège Anelka, une Martiniquaise qui s’est installée au Bénin et a créé une agence de voyage, cette loi représente plus qu’une opportunité de retour.

Elle la voit comme une manière pour le Bénin de manifester sa solidarité envers les Afro-descendants et d’afficher une véritable compassion à l’échelle internationale. « Je me sens bien au Bénin, et j’y trouve une liberté d’épanouissement que je n’avais pas ailleurs. Chaque Béninois me rappelle mes grands-parents », confie-t-elle. En offrant une passerelle vers la nationalité béninoise, cette nouvelle loi ouvre la voie à un renouveau des liens entre le Bénin et les descendants de ceux qui ont été déportés, tout en permettant au pays de valoriser sa solidarité et son ouverture à la diaspora

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