Le lundi 5 août 2024, lors de l’audience devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), les débats ont révélé des détails cruciaux concernant une affaire de sortie frauduleuse de corps à la morgue du Centre National Hospitalier et Universitaire (CNHU). Les deux agents de la morgue impliqués, actuellement sous mandat de dépôt, ont fait des révélations accablantes contre leur ancien chef, également prévenu dans cette affaire.
À l’audience, le ministère public a demandé à la Cour de retenir les agents dans les liens de la prévention pour « abus de fonctions », en tenant compte du fait qu’ils sont des agents de l’État. Les deux agents ont affirmé que le chef leur avait demandé d’aider à sortir le corps d’une femme décédée, en prétextant que c’était la fille de sa sœur du village. Ils ont également révélé que leur supérieur leur avait promis de les défendre et de les aider à échapper aux poursuites, mais cette promesse ne s’étant pas réalisée, ils ont décidé de tout révéler.
Cette sortie frauduleuse de corps est survenue après que la patiente, ayant reçu des soins pour un montant de 1 255 000 FCFA, est décédée. L’hôpital ayant exigé le paiement de ces frais avant de remettre le corps, les prévenus ont alors frauduleusement sorti le corps contre une somme d’un peu plus de 500 000 FCFA. Lors de l’audience, l’avocat des deux agents a tenté de plaider leur cause, mais l’un des prévenus a brusquement accusé le chef. Ce dernier, confronté à ces accusations, a été invité à la barre, où il a adopté un comportement perturbateur, notamment en manipulant son téléphone, ce qui lui a valu des rappels à l’ordre par le procureur.
Il a ensuite fait une crise, perdant connaissance, ce qui a interrompu temporairement les débats. La Cour, après cet incident, a décidé de suspendre les débats et de renvoyer le dossier au 14 octobre 2024 pour la continuation de la procédure.
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